En France, le bien-manger a de plus en plus la côte auprès des consommateurs. Ils accordent de plus en plus d’importance à leur alimentation. Pour une majorité de Français, bien manger signifie s’alimenter de manière plus équilibrée en faisant attention aux produits consommés, mais également en étant plus responsable en privilégiant le local et les circuits courts. Parmi les mesures pour mieux manger, une tendance s’est installée durablement : les produits « sans ». L’idée n’est pas forcément de faire la chasse aux calories, mais plutôt aux substances ou aux ingrédients non essentiels.
L’alimentation « sans » se développe, et c’est le sans gluten et le sans lactose qui séduisent le plus les consommateurs. Ces aliments ne sont pas seulement consommés par les intolérantes au gluten et au lactose, c’est aujourd’hui plus de la moitié des français qui a réduit sa consommation à base de gluten et de lactose.
Le gluten, Kézako ?
Le gluten est un ensemble de protéines végétales que l’on retrouve notamment dans les céréales comme le blé, l’avoine, le seigle ou encore l’orge. Il est présent dans de nombreux aliments que nous consommons régulièrement : pâtes, pizzas, gâteaux, etc.
Le sans gluten, pas seulement un effet de mode
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la mode du sans gluten n’en est pas une ! En effet, plus de 94% des sans gluten ont choisi ce régime alimentaire par contrainte. Parmi les principales raisons de consommer des produits sans gluten, on note l’hypersensibilité u gluten (45%), l’arrêt des produits avec gluten pour soulager une maladie digestive (19%) ou encore une allergie au blé (10%). Il ne sont que 6% à consommer sans gluten par choix. Il faut donc comprendre par là que proposer des alternatives ou des produits sans gluten, c’est aussi et surtout répondre à une cible plus large.
Suite aux déconfinement, 73% des sans gluten déclarent « qu’ils ne pouvaient pas manger à l’extérieur comme ils le souhaitaient » faute d’une offre suffisante sur le sans gluten. Par exemple, 44% d’entre eux ne trouvent pas leur bonheur dans les boulangeries. Pour de nombreux types d’établissement, proposer le sans gluten est un atout pour répondre à une partie des consommateurs insatisfaits des offres qu’on leur propose.
Les laits végétaux, un secteur en plein essor
En France, le secteur des produits végétaux est largement dominé par les boissons végétales.
Pour rappel, un lait végétal est une boisson produite à base de végétaux (céréales ou oléagineux principalement) destinée à remplacer le lait animal. Les laits végétaux présentent des aspects proches de ceux d’origine animale, notamment d’un point de vue visuel, mais la composition nutritionnelle varie fortement de l’un à l’autre. Par exemple, un lit de soja est riche en calcium, contrairement au lait d’avoine qui en contient peu voire pas du tout. Attention, tous les laits végétaux sont sans lactose mais pas forcement sans gluten.
Il existe plus de 25 laits végétaux différents, parmi eux, le lait de pois chiche, de sésame ou encore de graines de courges !
Les laits végétaux se sont véritablement démocratisés ces dernières années et sont devenus accessibles à tous : ils sont facilement trouvables en supermarché et de nombreux points de vente proposent leurs boissons en alternative végétale, même s’il y a encore du chemin à parcourir.
Portrait robot des principaux laits végétaux
Soja : C’est le lait de soja qui a démocratisé les boissons végétales. Il est utilisé aussi bien dans les boissons chaudes que dans les préparations culinaires. Son prix se révèle être dans la fourchette basse des laits végétaux.
Avoine : L’avoine est plutôt neutre en goût, sans doute celui qui se rapproche le plus du lait de vache traditionnel. Il possède naturellement une texture crémeuse et mousse facilement.
Amande : C’est l’un des laits végétaux les plus gourmands. Pour cette raison, il est souvent utilisé dans les pâtisseries sucrées, mais aussi dans les boissons chaudes aromatisées.
Coco : Plutôt utilisé dans les préparations culinaires, le lait de coco tire également son épingle du jeu avec certaines saveurs, comme l’ananas (pour la Pina Colada). Sa texture fluide en fait un parfait allié pour adoucir vos smoothies. Sa faible teneur en glucides et en protéines le rend difficile à mousser.
Noisette : Cousin du lait d’amande, le lait de noisette est sucré et gourmand. Il s’intègre parfaitement dans les préparations culinaires sucrées et dans les boissons gourmandes : chocolats, lattés, etc.
Riz : Le lait de riz est le plus neutre en goût et ne dénature pas la saveur de vos boissons. En revanche, il est difficile à faire mousser car il est pauvre en protéines et glucides.
VEGAN De quoi parle-t-on ?
Car quand on parle de « Vegan », on est jamais toujours très sûr de ce qu’il signifie. Un petit tour sur les principaux régimes alimentaires :
Végétarien : Qui ne consomme ni viande, ni poisson, mais peut consommer des œufs et des produits laitiers.
Végétalien : Qui ne consomme, alimentairement parlant, aucun produit d’origine animale (viande, lait, œuf, miel, etc.)
Vegan : Qui ne consomme aucun produit d’origine animale, et ce dans tous les compartiments de sa vie : alimentaire, mais également vêtements, meubles, cosmétiques, etc.
Flexitarien : Qui limite sa consommation de viande. Privilégie de manger des produits d’origine animale moins souvent, mais de meilleure qualité (origine, traitement des animaux, etc.)
En réalité, la clientèle « strictement » Vegan est très limitée en France. Selon une étude en ligne menée en 2016 par Harris Interactive, sur 4% des français qui déclarent être Vegan, seulement 0,5% de la population l’est effectivement : une minorité en somme. Cependant, les produits Vegan intéressent beaucoup plus de personnes que ce demi pourcent. 40% des français déclarent vouloir manger plus de produits végétaux. Cette envie de près de la moitié des français est motivée par des enjeux environnementaux : encourager l’élevage responsable, ou encore réduire les émissions de gaz à effet de serre en sont les principaux souhaits. Le veganisme, tout comme le flexitarisme, sont des modes de vie qui visent à la protection et au bien-être animal. Hors près d’un français sur 5 est flexitarien. Ainsi, nous nous rendons compte que les produits identifiés comme « Vegan » s’adressent en réalité à une cible très large qui globalement, souhaite mieux consommer en prenant en compte certains aspects auparavant sous-évalués.
Dans les GMS par exemple, le marché Vegan est de 400 millions d’euros, et progresse à vitesse considérable de 11% (2019). C’est un indicateur pertinent sur la puissance des produits Vegan aujourd’hui.
Il est important de différencier les personnes Vegan (0,5% de la population française) des produits Vegan, qui intéressent aujourd’hui près de 40% des français qui souhaitent mieux consommer.
